Le point sur les placements

Analyse hebdomadaire du marché

Du 24 au 28 mars 2025

Les marchés ont glissé de leurs sommets atteints en début de semaine

Les quatre principaux indices boursiers nord-américains ont clôturé nettement en hausse lundi, lorsque certains rapports ont laissé entendre que la dernière série de droits de douane imposée par l’administration Trump, qui devrait entrer en vigueur le 2 avril, ne serait possiblement pas aussi importante que prévu. Le TSX canadien a culminé à 1,3 %, son plus haut niveau sur trois semaines, le Dow Jones et le S&P 500 ont progressé respectivement de 1,4 % et de 1,8 %, tandis que le NASDAQ, riche en technologie, a fait un bond de 2,3 %. Les actions des sociétés technologiques à très grande capitalisation ont soutenu une grande partie de l’activité de lundi, avec une croissance de 12 % des actions de Tesla, tandis que Meta Platforms et Nvidia ont toutes deux progressé de 3 %. La reprise s’est poursuivie mardi, bien que de moindre envergure, avec une hausse de 0,1 % pour le TSX, de 0,2 % pour le S&P 500 et de 0,5 % pour le Nasdaq. Le Dow Jones, également en hausse, a clôturé en territoire positif pour la première fois depuis le début de l’année. Les investisseurs et investisseuses ont également fait fi des données inférieures aux prévisions sur la confiance des consommatrices et consommateurs américains publiées mardi. Mercredi, la Maison-Blanche a confirmé que le président américain Donald Trump annoncerait des droits de douane sur les importations d’automobiles après la clôture des marchés. Cette nouvelle a provoqué une débandade brutale des actions, précipitée par les mêmes géants de la technologie qui avaient fait grimper les cours en début de semaine. Les actions des grandes sociétés automobiles ont également chuté dans le sillage de cette nouvelle. Le Dow Jones a fléchi de 0,5 %, le TSX accusait un recul de 0,7 % en fin de journée, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq ont perdu 1,1 % et 2 %, respectivement. Le TSX a stagné à la clôture des marchés jeudi, tandis que les indices de référence de Wall Street ont reculé alors que les investisseurs et investisseuses continuaient de digérer les répercussions économiques potentiellement néfastes d’une guerre commerciale généralisée. Le S&P 500 et le Dow Jones ont perdu 0,3 %, et le NASDQ plus de 0,5 %. Vendredi, un rapport sur l’inflation américaine, supérieure aux prévisions, a exacerbé l’instabilité. Les quatre indices de référence nord-américains ont de nouveau chuté et affiché des pertes hebdomadaires à la clôture des marchés.

La guerre commerciale continue de grimper

Lundi, le président américain Trump a laissé une certaine place à l’optimisme dans sa politique commerciale en constante évolution, lorsqu’il a déclaré qu’il pourrait accorder des répits à de nombreux pays au titre des droits de douane qui devraient entrer en vigueur le 2 avril, qu’il a qualifié de « jour de la libération ». Ce commentaire fait suite à des rapports de Bloomberg et du Wall Street Journal selon lesquels ces droits de douane – considérés comme des mesures de rétorsion à l’encontre d’autres pays – pourraient s’avérer plus restreints et ciblés que prévu. Cette souplesse apparente a permis aux marchés de souffler brièvement lundi et mardi; cependant, l’imprévisibilité du président américain a plongé la seconde moitié de la semaine dans l’incertitude. Mercredi, le président Trump a annoncé de nouveaux droits de douane sur tous les véhicules importés : « Ce que nous allons faire, c’est des droits de douane de 25 % sur toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis », a déclaré le président à la Maison-Blanche. Ces nouveaux tarifs entrent en vigueur le 3 avril et viennent s’ajouter aux tarifs douaniers prévus le 2 avril. Plus tard dans la journée, M. Trump a ajouté qu’il imposerait des droits de douane supplémentaires si « l’Union européenne collabore avec le Canada pour nuire économiquement aux États-Unis ». S’exprimant sur la Colline du Parlement jeudi, le premier ministre Mark Carney a déclaré : « L’ancienne relation que nous avions avec les États-Unis, fondée sur l’intégration croissante de nos économies et une coopération étroite en matière de sécurité et de défense, est terminée. » Sans donner de prévisions, il a ajouté : « Notre réponse aux tarifs américains est de se battre, de se protéger et de bâtir. »

Le PIB canadien est en hausse tandis que l’inflation aux États-Unis demeure élevée

Le rapport de Statistique Canada sur le produit intérieur brut (PIB) pour le mois de janvier fait état d’une croissance économique de 0,4 % sur une base mensuelle, dépassant le taux révisé à la hausse de 0,3 % enregistré en décembre. L’activité économique au Canada a progressé à un taux annualisé constant de 2 % au cours des deux derniers trimestres, soutenue par la vigueur des dépenses de consommation après sept baisses consécutives des taux d’intérêt de la Banque du Canada. Treize secteurs sur vingt ont progressé en janvier, les industries pétrolières et gazières en tête. Selon une estimation rapide pour février, la croissance s’est probablement maintenue. Aux États-Unis, l’indicateur d’inflation préféré de la Réserve fédérale, l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE), a stagné en février, sur une base mensuelle (0,3 %) autant qu’annuelle (2,5 %). L’indice PCE de base, qui exclut les prix des aliments et de l’énergie, plus volatils, a enregistré une hausse mensuelle de 0,4 % et une hausse annuelle de 2,8 %. La Fed vise un objectif de 2 % pour la PCE.