Le point sur les placements

Analyse hebdomadaire du marché

Du 15 au 19 juillet 2024

Les actions des grandes entreprises technologiques ont subi un revers de fortune

Lundi, les principaux indices boursiers nord-américains ont ajouté aux résultats de la semaine précédente, alors que les marchés avaient le vent dans les voiles après la tentative d’assassinat de l’ancien président américain Donald Trump. Les secteurs susceptibles de bénéficier d’un allègement de la réglementation sous une éventuelle administration Trump, comme les services financiers et l’énergie, ont stimulé les gains. Le TSX canadien, riche en ressources, et le Dow Jones ont atteint des records avec des hausses respectives de 0,34 % et de 0,53 %. Le S&P 500 a progressé de 0,28 % tandis que le Nasdaq a également clôturé en hausse de 0,40 %. La reprise s’est poursuivie mardi. Le Dow Jones, en hausse de 1,85 % dans le sillage de la publication de résultats d’entreprises supérieurs aux prévisions, a propulsé les indices de référence américains. Le TSX, soutenu par la hausse des valeurs industrielles et technologiques, a également progressé de 1,07 %. Mercredi, les marchés se sont repliés face aux craintes que les autorités de réglementation américaines ne sévissent contre les entreprises qui vendent des technologies de semiconducteurs de pointe à la Chine. Ainsi, les cours des actions de Nvidia, la coqueluche de l’IA et l’un des principaux moteurs des hausses dans le secteur technologique cette année, ont chuté de 6,6 % au cours de la journée. Le Nasdaq, à forte composante technologique, a perdu 2,77 % (sa pire performance quotidienne depuis 2022), tandis que le S&P 500 a reculé de 1,39 %. Le TSX a également fléchi de 0,63 %, sous l’effet des pertes subies par les secteurs des technologies et des matériaux. Le Dow Jones, plus général, a été le seul indice de référence à terminer la journée en territoire positif. Jeudi, le Dow Jones affichait un recul de 0,71 %, mettant fin à sa série de records alors que tous les indices de référence de Wall Street affichaient des pertes. Le TSX canadien a perdu 0,21 % ce jour-là. Les pertes ont continué de s’accumuler vendredi, lorsqu’une panne informatique massive a touché les entreprises du monde entier. Le Nasdaq et le S&P 500 ont encore perdu 0,6 % et 0,07 %, respectivement, pour terminer sur leur pire rendement hebdomadaire depuis le mois d’avril. Le Dow Jones a perdu près de 1 % et le TSX a clôturé la journée en baisse de 0,16 %.

L’inflation canadienne a ralenti en juin

Selon les dernières données de Statistique Canada, les prix à la consommation ont baissé davantage que prévu le mois dernier. Selon le rapport publié mardi, le taux d’inflation annuel a ralenti à 2,7 % en juin, en baisse par rapport à 2,9 % en mai et en dessous des prévisions des analystes de 2,8 %. Depuis le début de l’année, cinq des six relevés de l’inflation au Canada ont soit égalé le taux du mois précédent, soit se sont établis en dessous des prévisions. La légère accélération au mois de mai a été la seule exception au déclin progressif vers l’objectif de 2 % de la Banque du Canada pour 2024. Le ralentissement de juin est en partie attribuable aux prix de l’essence, qui ont augmenté à un rythme beaucoup plus lent le mois dernier (0,4 % en juin contre 5,6 % en mai). Pendant ce temps, toutes les principales catégories de l’indice des prix à la consommation (IPC) ont baissé, à l’exception de l’alimentation (2,8 % de hausse en juin contre 2,4 % en mai). Si l’on exclut les intérêts hypothécaires, en hausse de 22,3 % par rapport à la période correspondante de l’année précédente, le taux d’inflation sur douze mois est de 1,9 % seulement. Les coûts hypothécaires élevés sont directement attribuables au cycle de hausse des taux de la Banque du Canada, qui s’est achevé avec la baisse des taux du mois dernier. Les prix du logement, en baisse de 6,4 % en mai à 6,2 % en juin, demeurent le principal facteur négatif du taux d’inflation global.

Les résultats des entreprises et les données économiques ont fait les gros titres

Les résultats financiers d’entreprises de premier plan ont soutenu les marchés tout au long de la semaine. Lundi, Blackrock, poids lourd mondial de la finance, a annoncé une croissance de 11 % de son bénéfice du deuxième trimestre par rapport à l’année précédente, soutenue par la hausse des marchés. Les rapports supérieurs aux prévisions de Bank of America et de UnitedHealth, ont renforcé le sentiment positif mardi, alors que les actions de ces deux sociétés affichaient une hausse de 5,4 % et de 6,5 % respectivement. Les actions du géant pharmaceutique Johnson & Johnson, qui a éprouvé des difficultés depuis le début de l’année causées par des litiges et des récentes fusions et acquisitions, ont gagné 2 % après avoir annoncé des ventes supérieures aux prévisions mercredi en début de journée. Jeudi, les actions de Netflix ont chuté de 6 % durant les heures de négociation prolongées. Les perspectives de revenus de la société de diffusion en continu ont déçu les investisseurs, bien que ses bénéfices aient dépassé les prévisions. Sur le front des données économiques, les consommatrices et consommateurs américains ont fait preuve d’une résilience inattendue en juin, selon les derniers chiffres des ventes au détail publiés jeudi. Le rapport du département du Commerce américain indique que les dépenses sont restées inchangées en juin (par rapport aux données révisées à la hausse de 0,3 % en mai). Toutefois, cette stagnation a été accueillie comme une bonne surprise puisque les économistes anticipaient un recul de 0,3 %. Les chiffres des ventes au détail au Canada, publiés par Statistique Canada vendredi matin, faisaient état d’un recul des recettes des détaillants de 0,3 % en juin, après une baisse de 0,8 % en mai.