Il deviendra donc particulièrement difficile de s’y retrouver. Compte tenu de la forte exposition de nombreux portefeuilles aux actifs américains, quelle sera l’incidence de l’élection sur les rendements?
Les marchés ont tendance à réagir aux nouvelles quotidiennes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Ces fluctuations sont tout à fait normales; il ne faut jamais laisser ses émotions dicter ses décisions d’investissement. Quelle que soit l’issue des élections, la clé de la réussite reste la poursuite de vos objectifs à long terme.
Pour garder les choses en perspective, voyons comment les marchés boursiers ont réagi aux élections américaines précédentes.
Ce que l’histoire a montré
Bien que le passé ne soit pas garant de l’avenir, vous constaterez peut-être avec surprise que les élections précédentes n’ont pas entraîné de turbulences durables sur les marchés financiers. Sur les 24 élections présidentielles tenues depuis 1928, le Parti démocrate a remporté 13 victoires, contre 11 pour le Parti républicain. Après chacune de ces élections, l’indice S&P 500 a progressé, quel que soit le candidat élu à la Maison-Blanche. Cette observation est loin d’être anodine, car cet indice boursier, regroupant 500 des plus grandes entreprises cotées, est souvent considéré comme un véritable baromètre de la conjoncture américaine.
Rendements cumulatifs moyens du S&P 500
(après les élections présidentielles)
Si la course à la présidence pèse lourdement dans la balance, la bataille pour le Congrès, qui se jouera également le 5 novembre, pourrait bien être déterminante dans la manière dont les marchés accueilleront le verdict des urnes.
Comme le montre le graphique ci-dessous, le S&P 500 a toujours enregistré des rendements positifs dans presque toutes les combinaisons partisanes entre la Maison-Blanche et le Congrès. Les résultats indiquent même qu’un gouvernement divisé peut conduire à un meilleur rendement boursier. En effet, la nécessité pour les deux partis de faire des compromis tend à déboucher sur des politiques plus modérés et plus prévisibles pour les investisseurs et investisseuses. En général, les marchés ne réagissent pas bien à l’incertitude qui découle de politiques partisanes débridées.
Rendement annuel moyen du S&P 500
(1933-2024, hors 2001-2002)
À retenir
La forte polarisation de l’électorat américain et l’incertitude quant à la gestion et aux délais de résolution d’éventuelles contestations électorales rendent presque inévitable une certaine volatilité des marchés financiers autour du 5 novembre. En pareilles circonstances, il est important de se rappeler que :
- La volatilité est un phénomène normal dans le monde de l’investissement. Les marchés réagissent à l’incertitude politique, aux élections et aux changements stratégiques. Maîtriser vos émotions – et vous concentrer sur un plan adapté à vos objectifs et à votre tolérance au risque – peut être payant à long terme.
- Gardez en tête que les médias et les reportages peuvent être informatifs, mais qu’ils ne devraient pas gouverner vos décisions. Le rendement des marchés doit toujours être mis en perspective dans le contexte de vos objectifs. Dès lors, il peut être beaucoup plus profitable de parler à un représentant ou une représentante que de se contenter de suivre l’actualité.
- Les placements gérés professionnellement ont l’avantage d’offrir valeur et commodité. Sachez que les gestionnaires de fonds avec qui nous faisons affaire n’en sont pas à leur première période d’incertitude boursière. Ils et elles comprennent les marchés, s’appuient sur des stratégies solides et adoptent une approche conçue pour résister à la volatilité.
Voici Cinq stratégies pour faire face à la volatilité des marchés.