Le point sur les placements

Analyse hebdomadaire du marché

Du 16 au 20 septembre 2024

Les marchés ont bondi dans le sillage des baisses de taux d’intérêt aux États-Unis

Les marchés affichaient un rendement modéré avant la conclusion de la réunion du comité de politique de la Réserve fédérale (la Fed) mercredi. Lundi, le TSX, le Dow Jones et le S&P 500 ont tous enregistré de faibles gains en pourcentage, tandis que le Nasdaq, en baisse de 0,5 %, a mis fin à une série de cinq jours de hausse consécutifs. Les quatre principaux indices de référence nord-américains sont restés inactifs mardi, pour terminer la journée dans une fourchette étroite de - 0,1 % à 0,2 %. La décision de la Fed d’amorcer son cycle de réduction des taux par une réduction de 50 points de base mercredi a pris les investisseurs et investisseuses légèrement au dépourvu et les principaux indices sont tombés de leurs sommets intrajournaliers pour terminer en territoire négatif. La reprise de jeudi a toutefois été plus que suffisante pour se remettre des pertes de la semaine, grâce à l’optimisme croissant que le grand virage de la Fed contribuera à un « atterrissage en douceur » de l’économie américaine. Le TSX et le Dow Jones ont gagné 1,2 % (le Dow Jones a également franchi la barre des 42 000 points pour la première fois de son histoire), le S&P 500 a grimpé de 1,7 % et le Nasdaq a bondi de 2,5 %. Les résultats étaient mitigés à la clôture des marchés vendredi : le TSX et le Dow Jones ont atteint de nouveaux records, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq ont cédé une partie des gains engrangés la séance précédente. Les quatre indices de référence ont tout de même réussi à enregistrer des gains supérieurs à 1 % pour la semaine.

L’IPC canadien atteint l’objectif de 2 % de la banque centrale

Statistique Canada a publié mardi son rapport sur l’indice des prix à la consommation (IPC) du mois d’août. Pour la première fois depuis février 2021, le taux d’inflation annuel a atteint l’objectif de 2 % de la Banque du Canada. Les données du mois d’août sont inférieures au taux de 2,5 % enregistré en juillet et aux prévisions des économistes de 2,1 %. Elles marquent une avancée significative dans la lutte turbulente du Canada contre l’inflation galopante (qui a culminé à 8,1 % pendant la pandémie). La décélération des prix à la consommation est essentiellement attribuable à la baisse du coût de l’essence (-5,1 %) et des prix de l’énergie (-4,7 %). L’inflation des prix des aliments est restée stable à 2,7 % de juillet à août, tandis que les coûts des intérêts hypothécaires et des loyers sont restés les principaux facteurs contribuant à la hausse de l’inflation (18,8 %). Sur une base mensuelle, l’IPC a reculé de 0,2 % en août, après une progression de 0,4 % en juillet. Les indicateurs privilégiés de l’inflation de base de la Banque du Canada – IPC-tronq et IPC médian – affichent tous deux un recul à 2,4 % et 2,3 %, respectivement. C’est le sixième mois consécutif que l’IPC-tronq et l’IPC médian tombent sous la barre des 3 % – un indicateur important pour l’économie. Le rapport du mois d’août ouvre la voie à une nouvelle réduction des taux d’intérêt de la Banque du Canada en octobre et augmente les chances d’une réduction plus importante de 50 points de base (par rapport aux trois dernières réductions de 25 points de base).

La Fed a entamé son cycle de réduction des taux

Il ne faisait guère de doute que la Fed mettrait fin à sa position prolongée et historiquement élevée en matière de politique monétaire à l’issue de sa réunion de deux jours la semaine dernière. Les indicateurs économiques sur lesquels s’appuie la Fed pour prendre ses décisions pointent systématiquement dans la bonne direction depuis un certain temps, et le maintien des taux d’intérêt à leur niveau actuel risquerait de faire plus de mal que de bien. Toutefois, les marchés ont été surpris par l’ampleur de la réduction initiale de 50 points de base, soit une fourchette de 4,75 % à 5,00 %. Les responsables politiques ont déclaré : « Le comité a une plus grande confiance que l’inflation se dirige durablement vers 2 % et juge que les risques à l’obtention de ses objectifs d’emploi et d’inflation sont à peu près équilibrés. » Lors de la conférence de presse qui a suivi la décision, le président de la Fed, Jerome Powell, s’est empressé de déclarer que personne ne devrait considérer cette réduction comme un nouveau rythme. La banque centrale passera probablement à des réductions plus modestes d’un quart de point en novembre et au-delà, mais, pour l’instant, le cycle de réduction des taux est en marche. « Notre économie est en bonne position, a déclaré M. Powell à la presse. Je ne vois aucun signe dans l’économie actuelle qui laisse penser que la probabilité d’un ralentissement est élevée – le taux de croissance est solide, l’inflation diminue et le marché du travail demeure très solide. Nous ne disons pas que c’est mission accomplie, mais les progrès que nous avons réalisés sont encourageants. »